Coefficient de conversion du gaz : pourquoi varie-t-il ?

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Peut-être l’avez vous déjà remarqué, sur vos factures de gaz, vous ne payez pas le volume de gaz naturel consommé en mètres cubes (m3) mais l’équivalent en énergie, exprimé en MWh. Pour obtenir cette équivalence, un coefficient de conversion, est appliqué par le gestionnaire de réseau. Là où cela se complique un peu, c’est qu’il peut varier selon de multiples critères. Explication, en trois questions.

Qu’est-ce que le coefficient de conversion ?

Le coefficient de conversion permet de transformer le volume de gaz, affiché sur les compteurs installés chez les clients, en énergie consommée. En résumé, il représente la quantité d’énergie, exprimée en MWh, contenue dans un mètre cube de gaz - et celle-ci n’est pas toujours identique d’un site à l’autre. Il est appliqué par le gestionnaire de réseau qui transmet au fournisseur à la fois le volume et le coefficient de conversion pour la période considérée. En réalité ce coefficient est composé de 2 éléments : le coefficient PCS (Pouvoir Calorifique Supérieur - qui correspond à la quantité d'énergie dégagée par la combustion complète d'une unité de combustible) et le coefficient PTA (Pression - Température - Altitude). Ils apparaissent tous les deux sur la facture.

De quoi dépend le coefficient de conversion ?

Pour la facturation des professionnels et des industries, le coefficient de conversion dépend essentiellement de trois paramètres :- La pression de livraison. Celle-ci est généralement plus élevée, 300 mbar, pour les clients professionnels qui consomment beaucoup de gaz naturel et les copropriétés équipées d’un chauffage collectif. La pression de livraison influence le coefficient de conversion, qui est plus faible pour les lieux de consommation moins importants (dont la pression est établie à 20 ou 25 mbar).- L’altitude. Plus l’altitude est importante, plus la pression atmosphérique diminue, moins le gaz naturel devient dense. Un même volume ne contient donc pas autant de « matière » - et donc de pouvoir calorifique - à 1 000 mètres d’altitude qu’au niveau de la mer.- La composition du gaz. Deux grands types de gaz naturel sont distribués en France : le gaz B (issu essentiellement des Pays-Bas), dans la moitié nord du pays, qui a une teneur élevée en azote et un bas pouvoir calorifique ; le gaz H (qui provient notamment de la mer du Nord, de l’Algérie et de la Russie), dans la moitié sud, qui possède un haut pouvoir calorifique.Ces trois paramètres font que tous les professionnels de l’Hexagone, en fonction de l’endroit où se situ(ent) leur(s) site(s), ne sont pas soumis au même coefficient de conversion. Notez, enfin, que celui-ci change très régulièrement ! Certes, l’altitude du lieu de consommation et la pression délivrée sont connues une fois pour toutes. En revanche, l’origine du gaz distribué - et donc sa composition - varie. Ce qui explique les variations que vous pourriez constater pour une même période d’une année sur l’autre voire même d’une facture à l’autre, à volume égal.

À quel point le coefficient de conversion peut-il varier ?

Les variations du coefficient de conversion sont encadrées par la réglementation (normes européennes). Dans la pratique, le coefficient de conversion ne varie au cours d’une année que dans une fourchette de plus ou moins 3 % de sa valeur moyenne. Une valeur moyenne établie - en l’absence de données précédentes pour un site - à :- pour les clients alimentés à 300 mbar de gaz H, 11,2 kWh/m3 ;- pour les clients alimentés à 300 mbar de gaz B, 10 kWh/m3.Le coefficient de conversion appliqué par le gestionnaire du réseau au moment du relevé du compteur est calculé selon la moyenne des coefficients appliqués sur le réseau entre vos deux derniers relevés. Et cela vaut également pour les professionnels adeptes de l’auto-relève !Envie d’aller plus loin ? Abonnez-vous à la newsletter du Magazine et restez au plus près de l'actualité de l'énergie!

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