GNL, GPL et GNV : quelles différences, quels usages ?

Sommaire

GNL, GPL et GNV : si l’actualité du gaz naturel vous intéresse - et si êtes lecteur du maGAZine, nous supposons que c’est le cas -, vous avez sans doute déjà entendu ces trois acronymes. Si ces gaz sont tous facilement transportables, ils ne sont pourtant pas tout à fait identiques. Ils n’ont pas non plus la même utilité. Vous souhaitez mieux les connaître ? Suivez le guide !

Le GNL (gaz naturel liquéfié)

Constitué à plus de 90 % de méthane, le GNL est un gaz naturel transformé à l’état liquide. Où ? Dans des usines de liquéfaction. Comment ? En refroidissant le gaz à une température d’environ -161 °C à pression atmosphérique. Pourquoi ? Tout simplement parce que le GNL a un volume réduit par rapport au gaz naturel d’un facteur d’environ 600, pour un même pouvoir calorifique ! Dans quel but ? Pour le transporter, bien sûr ! La réduction du volume du gaz naturel permet de transporter d’importantes quantités de GNL par voie maritime, sans avoir recours à des gazoducs sous-marins. Il permet donc de valoriser d’importantes réserves éloignées des grandes zones de consommation, dynamisant ainsi l’économie des pays producteurs !

Le GPL (gaz de pétrole liquéfié)

Derrière cette appellation se cache un mélange d’hydrocarbures issus du raffinage du pétrole et du traitement du gaz naturel. Ces hydrocarbures sont principalement deux gaz à l’état liquide : le butane et le propane. Ces deux gaz se liquéfient à faible pression (surtout comparé au méthane) : entre 1,5 et 7 bars, soit la même pression que celle de l’eau qui coule dans les robinets en France. Le GPL est ainsi facile à stocker et à transporter. Si la plupart des particuliers connaissent cette appellation, c’est parce qu’une fois mélangés, « les GPL » peuvent être utilisés comme carburant pour véhicules. On parle alors de GPL-c (GPL-carburant). Son avantage ? Il est bien moins cher que le gazole et le sans-plomb, et il « use » moins les moteurs que ses carburants concurrents ! En 2014, 260 000 automobilistes roulent déjà au GPL en France. Cela en fait l'énergie alternative la plus utilisée.

Le GNV (gaz naturel pour véhicules)

Attention, il ne faut pas confondre le GNV et le GPL-c ! Et ce, même si le GNV est aussi un gaz naturel utilisé comme carburant automobile. La composition du GNV est en effet semblable à celle du gaz naturel distribué dans les gazoducs. Il est donc stocké sous haute pression (au moins 200 bars), dans des réservoirs spécifiques, adaptés et… bien sûr différents de ceux du GPL-c !

Vous n’en aviez jamais entendu parler ? Rassurez-vous, les véhicules roulant au GNV sont encore très rares en France, faute d’infrastructures et d’intérêt de la part des constructeurs grand public. Pourtant, les véhicules GNV rejettent 25 % de CO2 de moins qu’une voiture classique, 80 % à 90 % d’ozone de moins et n’émettent ni benzène, ni souffre. Des atouts qui font que certains analystes voient dans le GNV une alternative crédible au gazole à l’horizon 2050 ! Pour en savoir plus sur le GNV, retrouvez l’interview de notre expert Alexandre Bouchon.

Vous connaissiez ces trois gaz ? Que vous évoquent-ils ? Les consommez-vous ? Prenez la parole dans les commentaires ci-après ! Et si vous voulez connaître encore plus d'acronymes du gaz, c'est par ici !