TIGF n’est plus, vive Teréga !
Le 4 avril 2018, le gestionnaire de réseau TIGF (Transport et infrastructure Gaz de France) a abandonné son acronyme pour faire peau neuve. Nouveau nom : Teréga. Selon son PDG Dominique Mockly, cette nouvelle appellation « puissante, contemporaine et facile à mémoriser » vise à relever le défi de la transition énergétique. En quoi ce changement de nom va-t-il aider ? Entraîne-t-il d’autres modifications plus en profondeur ?
Le rôle de Teréga, ex-TIGF
Teréga se partage avec GRTgaz la gestion du réseau de transport du gaz naturel en France. Celle qu’il convenait jusqu’ici d’appeler TIGF gère la zone d’équilibrage Sud-Ouest du pays. Vous vous rappelez ? Cette TRS (Trading Region South) est née le 1er janvier 2015 de la fusion des places de marchés PEG Sud et TIGF.
L’entreprise assure ainsi l’acheminement du gaz naturel vers plus de 400 points de livraison. Elle concentre également 24 % des capacités de stockage sur le territoire français. Long de plus de 5 000 kilomètres et comptant 6 stations de compression, son réseau représente 16 % du maillage français de gazoducs de grand transports.
Pas de panique, Teréga conserve bien entendu l’ensemble des missions qui étaient confiées à TIGF ! Son changement de nom vise avant tout à moderniser l’image de l’entreprise pour entrer en adéquation avec les évolutions en cours.
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Un nouveau nom dans un secteur en pleine mutation
Le secteur du gaz naturel, et plus généralement celui de l’énergie, connaît depuis quelques années une profonde transformation. Transformation qui place les acteurs du marché face à de nouveaux défis :
- réduction des émissions de gaz à effet de serre ;
- émergence d’un marché énergétique européen ;
- numérisation galopante ;
- complémentarité grandissante entre gaz et électricité...
Dans ce contexte, le changement de nom de TIGF n’est pas anodin et vise à inscrire l’entreprise dans cette phase de transition énergétique. D’autant plus qu’il intervient à un moment charnière sur le marché de l’énergie :
- récente réforme du stockage du gaz naturel par la CRE ;
- préparation de l’instauration d’une zone tarifaire unique avec GRTgaz ;
- débats en cours sur la révision de la Programmation pluriannuelle de l’énergie.
Nouvelle identité, nouvelles ambitions
Chacune des syllabes de l’appellation « Teréga » évoque une facette de cette nouvelle identité :
- « Te » pour les « territoires » sur lesquels elle intervient ;
- « Ré » pour les « réseaux » qu’elle développe ;
- « Ga » pour le « gaz », élément phare de la transformation énergétique.
Ce changement de nom s’accompagne également d’un changement de stratégie. Le plan IMPACTS 2025 vise à piloter la transformation de l’entreprise au cours des prochaines années vers plus de proximité, d’ouverture et d’efficacité. Là où la plan BE Positif, pour « bilan environnemental positif », fixe l’objectif d’une empreinte environnementale nulle pour 2020 et une création de valeur environnementale au-delà de cette échéance.
L’entreprise s’est également dotée d’un nouveau logo, alternance de courbes et lignes droites figurant l’évolution, à la fois constante et multidirectionnelle, des métiers du gaz.
Nouveau nom, nouvelle stratégie, nouveau visuel, mais également nouvelle signature : Teréga a décidément tout repensé. Avec la formule « Le gaz, accélérateur d’avenir », le gestionnaire rappelle ainsi son enjeu principal : faire du gaz naturel l’énergie de demain, dans un marché en pleine mutation.
Image à la Une : Pixabay - Arulonline