Le bio-GNL, une ressource d’avenir ?
Nous vous l’annoncions il y a peu, une partie du réseau français de transport de gaz est désormais alimentée en biométhane, pour fournir une usine à quelques kilomètres du point d’injection. Cette ressource connaît un essor de taille. Toutefois, le biométhane a ses limites : il faut notamment être raccordé au réseau de transport. Et si la solution se trouvait dans le bio-GNL ?
Vous avez dit bio-GNL ?
Bio-GNL, cela signifie "gaz naturel liquéfié biologique". Son mode de production ? Le bio-GNL est produit à partir de la méthanisation de la biomasse ou des déchets. Rappelons à cet égard que la méthanisation est un processus naturel de dégradation biologique d’une matière organique, dans un milieu sans oxygène, due à l’action de multiples micro-organismes.
Entièrement "renouvelable", le bio-GNL est un gaz aux propriétés chimiquement identiques au méthane (CH4). De fait, il ne nécessite aucune adaptation des véhicules ou des infrastructures de distribution !
Il peut être utilisé pour approvisionner les usines non raccordées au gaz naturel, ou en tant que carburant. En effet, le bio-GNL bénéficie de tous les atouts environnementaux du GNV - Gaz naturel pour véhicules, un gaz naturel utilisé comme carburant automobile qui est stocké sous haute pression. Avec en supplément un bilan GES (gaz à effet de serre) dopé par son origine renouvelable !
Autre avantage du bio-GNL : sa liquéfaction permet de réduire les volumes de stockage du biogaz par 1 000 !
GNL, GPL et GNV : quelles différences, quels usages ?
GNL, GPL et GNV : si l'actualité du gaz naturel vous intéresse - et si êtes lecteur du maGAZine, nous supposons que c'est le cas -, vous avez sans doute déjà entendu ces trois acronymes. Si ces gaz sont tous facilement transportables, ils ne sont pourtant pas tout à fait identiques.
Un projet pour valoriser le bio-GNL
En raison de ces nombreux avantages, un projet visant le développement du bio-GNL a démarré en 2013 : le projet BioGNVAL. Il a pour objectif la valorisation de biogaz issu du traitement des eaux usées d’une station d’épuration à Valenton (Val-de-Marne). Il s’articule autour de trois missions majeures :
- la conception puis la réalisation d’installations pilotes de production de bio-GNL, avec l'étude de l’optimisation des investissements et des coûts d’exploitation, puis l’analyse du couplage énergétique entre l’épuration cryogénique et la liquéfaction ;
- la valorisation du bio-GNL pour rationaliser le stockage, la logistique et les infrastructures de transport et de distribution ;
- l’organisation de la valorisation du CO2 liquide issu de l’épuration cryogénique du bio-GNL.
Toutes ces étapes ont un objectif principal : réduire les coûts d’exploitation de la filière et définir un prix du biocarburant, qui soit à la fois acceptable pour le client final et rentable pour les producteurs et les distributeurs.
Le bio-GNL n’en est, en France, qu’à ses débuts. Mais ses avantages et ses capacités sont autant de promesses qui font de lui une ressource à surveiller !
Source de l'image à la Une : Flickr (Marc Soller)