Isolation thermique des parois planes ou cylindriques sur des installations industrielles
La mise en place d'un système d'isolation thermique sur les parois planes ou cylindriques des installations industrielles est une démarche essentielle pour améliorer l'efficacité énergétique dans le secteur industriel. Les parois des équipements industriels, tels que les réservoirs, les tuyauteries, les fours ou les réacteurs, peuvent être sources de pertes importantes de chaleur. Ces pertes énergétiques entraînent une consommation excessive de combustibles et une augmentation des émissions de gaz à effet de serre.
L'isolation thermique vise à réduire ces déperditions de chaleur en enveloppant les parois d'un matériau isolant performant. Ce matériau agit comme une barrière thermique, empêchant la chaleur de se dissiper vers l'extérieur. Ainsi, les installations industrielles maintiennent une température constante à l'intérieur, réduisant ainsi les besoins en chauffage et en refroidissement.
L’opération IND-UT-131 concerne l’installation d’un système d’isolation thermique des parois planes ou cylindriques sur des installations industrielles, au sein de bâtiments industriels.
Conditions :
- La mise en place doit être opérée par un professionnel, et l’opération doit respecter les prérequis de la norme NF DTU 45.2,
- Les travaux d’isolation doivent s’appliquer sur un réseau non préalablement isolé, ou si cela a déjà été le cas – sur un système disposant d’une résistance thermique simplifiée (ratio entre l’épaisseur d’isolant installée et sa conductivité thermique), inférieure d’un facteur de deux vis-à-vis des caractéristiques obligeantes de cette fiche,
- Si les opérations portent sur de la tuyauterie, ou de l’équipement cylindrique dont le diamètre est inférieur à 508mm, la résistance thermique simplifiée doit être de :
1) 2,1 m2 .K/W pour une température de fluide comprise entre -80°C et -10°C ;
2) 0,8 m2 .K/W pour une température de fluide comprise entre -10°C et 10°C ;
3) 1,8 m2 .K/W pour une température de fluide comprise entre 40°C et 100°C ;
4) 1,8 m2 .K/W pour une température de fluide comprise entre 100°C et 300°C ;
5) 1,4 m2 .K/W pour une température de fluide strictement supérieure à 300°C.
Si la surface en question est plane, ou si la tuyauterie & les équipements cylindriques ont un diamètre supérieur à 508mm, la résistance thermique simplifiée doit être de :
1) 2,8 m2 .K/W pour une température de fluide comprise entre -80°C et -10°C ;
2) 1,0 m2 .K/W pour une température de fluide comprise entre -10°C et 10°C ;
3) 2,8 m2 .K/W pour une température de fluide comprise entre 40°C et 100°C ;
4) 2,8 m2 .K/W pour une température de fluide comprise entre 100°C et 300°C ;
5) 2,4 m2 .K/W pour une température de fluide strictement supérieure à 300°C.
- Si l’isolant est installé aux côtés d’un multicouche, ou si l’ensemble nécessite la pose de plusieurs couches d’isolant, les mètres linéaires de surface devront être égaux aux mesures équivalentes de la première couche d’isolant mise en place,
- A l’issue des travaux, un état récapitulatif des isolants doit être dressé par le même professionnel ayant chapoté l’ensemble. Daté et signé à la fois par le bénéficiaire et ledit professionnel, ce document doit détailler :
1) les conductivités, épaisseurs, résistances thermiques simplifiées, et numéros de repérage internes des surfaces isolées ;
2) la plage de températures de service de l’installation industrielle ;
3) la surface totale, ou en mètre linéaire, d’isolant posé ;
4) le mode de fonctionnement de l’installation industrielle.
- La preuve d’achèvement des travaux doit mentionner la pose effective de l’isolation.
A défaut :
Elle doit mentionner marques, références, caractéristiques – et le tout doit être accompagné non seulement des fiches fabricant associées, mais aussi de l’état récapitulatif mentionné ci-dessus, stipulant des mêmes qualités.
La durée de vie conventionnelle de l’ensemble est de 10 ans.
Comment estimer sa prime CEE ?
Le tableau ci-dessus vous permet d'estimer les économies d'énergies que cette fiche vous permet de réaliser.
Le résultat, en kWh cumac, doit être divisé par 1 000 puis multiplié par le prix du CEE sur le marché (par exemple, 5).