[Interview] L’achat de gaz naturel pour une copropriété – Léon Abiker

Élu au conseil syndical de sa résidence des Hauts-de-Seine, Léon Abiker a la charge de la fourniture en gaz naturel de cette copropriété. Il nous fait partager en détail son expérience.

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Pouvez-vous vous présenter ?

Depuis 1984, j’habite une résidence d’une centaine de logements à Ville d’Avray (Hauts-de-Seine) en copropriété. Depuis cette date, je fais partie du conseil syndical au sein duquel j’ai exercé plusieurs fonctions. Aujourd’hui, je suis en charge de la discussion, de l’ouverture et du traitement des contrats auprès de nos fournisseurs, dont les fournisseurs en énergie.

Sur quoi porte la consommation de gaz naturel de votre résidence ?

Essentiellement sur l’eau chaude et le chauffage. Nous n’avons pas de compteur individuel, excepté pour les personnes qui cuisinent au gaz. Dans la mesure où la chaufferie est un service commun, nous avons un compteur unique pour la résidence. La somme des consommations est ensuite répartie en fonction de la surface que possède chaque copropriétaire.

Quel est l’historique de la fourniture en gaz naturel de votre résidence ?

Il y a 50 ans notre chaufferie fonctionnait encore au fioul. Nous l’avons transformée pour la faire passer au gaz en accord avec Gaz de France, dont nous sommes restés longtemps les clients. Nous possédons une chaufferie importante constituée de trois chaudières aussi grosses que des camionnettes de 15 tonnes : la première alimente le chauffage, la deuxième fournit l’eau chaude et la troisième sert de dépannage.Lorsque le marché s’est ouvert à la concurrence, nous nous sommes vite intéressés à la question. Nous avons d’abord souscrit un contrat avec une PME qui a pu nous assurer la fourniture pendant trois ans à un coût moins élevé, puis l’an passé nous sommes passés chez SEFE Energy pour un tarif encore plus bas.

Le coût a été le seul facteur déterminant pour le choix de votre fournisseur ?

Il faut savoir que le chauffage constitue, avec le gardiennage, le premier poste de dépense d’une résidence. À partir de là, le coût est effectivement déterminant, parce que, quel que soit le fournisseur, la ressource est identique, il n’y a pas d’autre conséquence. C’est un peu comme mettre de l’essence dans sa voiture, on recherche toujours le meilleur tarif.

Comment se sont opérés la décision et le transfert vers votre nouveau fournisseur ?

Vous savez, c’est un domaine dans lequel il y a peu de compétiteurs et l’on sait bien que chaque nouveau venu sur le marché cherche à gagner sa place en proposant des conditions avantageuses. Nous nous sommes donc tournés vers un fournisseur qui a une bonne réputation et avec qui nous avons pu entretenir des relations plus proches qu’avec d’autres fournisseurs, plus historiques. J’ai d’abord rencontré des conseillers SEFE Energy et discuté avec eux de leur proposition avant que notre syndic ne mette à exécution les accords que nous souhaitions. Par la suite, le transfert s’est fait sans intervention de notre part et sans coupure entre le nouveau et l’ancien fournisseur. L’opération est très simple et suppose uniquement un relevé contradictoire des compteurs par le nouveau fournisseur auprès du gestionnaire de réseau.

Est-ce une décision qui se prend en accord avec tous les copropriétaires ?

Non, la décision est assumée par le conseil syndical. Il est dans ses attributions de gérer l’ensemble des besoins des résidents, qu’il s’agisse d’approvisionnement en énergie, de gardiennage, d’intervention pour des réparations, de perception des charges... Et lorsque vous dites aux copropriétaires en assemblée générale que vous allez économiser 10 à 15 % sur votre facture de gaz, il est rare que vous ayez des contestations.

Comment est géré cet achat ?

Il y a différentes formules en ce qui concerne l’achat d’énergie par une copropriété. Nous avons fait le choix d’un contrat sur quatre ans au cours desquels le prix du gaz naturel reste bloqué. Autrement dit, hormis les augmentations de taxes ou celles dépendantes de la gestion de la distribution par GrDF, nous avons la garantie d’un prix fixe sur la fourniture durant cette période. Au renouvellement de notre contrat, il est évident que nous réétudierons l’offre et la mettrons en concurrence.