[Interview] Babynov – Aurélien Kern – « Une offre à prix fixe, pour une vision à moyen terme »

Pouvez-vous nous présenter Babynov et son activité ?

Babynov est une entreprise familiale, une PME, créée en 1999. Aujourd'hui, elle compte 6 sites industriels en France, et réalise un chiffre d'affaires annuel d'une centaine de millions d'euros. Au total, Babynov emploie quelque 400 personnes.

Nous proposons des produits infantiles, et principalement de la nourriture pour bébé. Notre marque « maison », Babybio, est leader dans la catégorie nourriture bio infantile. Nous faisons également de la sous-traitance industrielle pour des grandes marques et des marques de distributeurs en Europe. Nous sommes présents en Europe, au Canada, en Australie et en Chine, avec une vraie volonté affichée par le groupe de se développer encore plus à l'international.

Vous êtes le responsable des achats de Babynov. Qu'est-ce qui vous a motivé à occuper ce poste ?

Quand je suis entré chez Babynov, il n'y avait qu'un seul site industriel, avec l'envie de grandir. Mon rôle était donc d'accompagner cette croissance. Et c'est très motivant !

J'aime beaucoup, dans mon rôle de responsable des achats, l'idée de veiller à remettre en cause de façon quotidienne nos process et nos façons de faire. C'est d'autant plus vrai que nous évoluons dans un secteur où les contraintes sont importantes, et la réglementation particulièrement forte. Répondre à un cahier des charges, c'est un défi quotidien !

Par exemple ? À quelles contraintes devez-vous faire face en tant que responsable des achats ?

Cela va concerner toutes les matières premières utilisées dans nos produits. Par exemple, je ne peux pas acheter de carottes qui auraient été plantées à moins de 20 km d'une autoroute. Il faut être vigilant à tous les détails. Nous n'avons pas le droit à l'erreur : dans notre secteur d'activité, le bio est une obligation de résultat, et non de moyens. Cela veut dire que tous nos lots sont analysés, et qu'à la moindre détection de pesticide, au moindre défaut, tout est refusé !

Venons-en au gaz naturel. Comment est-il utilisé dans vos process ?

Nos sites industriels, ce sont un peu comme de grandes cuisines. Le gaz sert donc à alimenter nos chaudières, nos appareils de cuisson et nos chauffages. Nous avons des besoins très importants.

Quel type d'offre avez-vous choisi ?

Une offre à prix fixe, sur plusieurs années. C'est plus pratique pour anticiper nos budgets, et pour avoir ainsi une vision à moyen terme. Cela nous aide à sécuriser et maîtriser nos coûts de production. Bref, c'est la bonne option pour se protéger des aléas du marché.

◆ Prix fixe, prix indexé, quelle offre de marché choisir ? ◆

Quels sont les facteurs qui vous ont aidé à trancher en faveur d'un fournisseur et pas d'un autre ? Le coût, est-ce le seul élément que l'on doit regarder ?

Les tarifs pratiqués vont évidemment beaucoup compter. Mais ils ne doivent pas être l'unique élément à regarder. Je m'intéresse aussi beaucoup au conseil, à la relation commerciale qui s'établit ou non avec le fournisseur. J'apprécie aussi tout ce qui est fait pour m'informer des évolutions tarifaires ou des événements qui concernent le secteur du gaz naturel.

L'énergie ne représente que 3 à 5 % de mon portefeuille, je ne m'informe donc pas tous les jours sur son actualité. J'apprécie donc de recevoir, par exemple une fois par mois, des données pour prendre position, pour savoir si le marché est en hausse ou en baisse, pour anticiper les renouvellements des contrats, ou encore pour intégrer dans nos prix de vente une éventuelle hausse de l'énergie. Dernier critère important, enfin, la réactivité du fournisseur potentiel, primordiale dès la phase d'appel d'offres !

Pour en apprendre d'avantage sur le métier d'acheteur en énergie, consultez notre fiche explicative sur le site.