TESLA, un acteur incontournable du secteur de l’énergie
On connaît beaucoup TESLA pour ses voitures et son leader que rien ne semble arrêter, mais l’entreprise est aussi très présente dans le secteur de l’énergie, et plus particulièrement sur le marché de l’électricité. Focus sur la place de l’énergie dans l’entreprise TESLA… et inversement !
TESLA, à la pointe depuis 15 ans Moyen de paiement PayPal, voiture électrique sportive TESLA, conquête de l’espace avec SpaceX, trains suspendus Hyperloop TESLA… Le businessman visionnaire et charismatique Elon Musk multiplie les coups médiatiques en présentant ses innovations technologiques à grands renforts de mises en scènes spectaculaires. Originaire d’Afrique du Sud, ce self-made man partage parallèlement une conception ambitieuse de l’avenir de l’humanité, et mise sur le potentiel de l’intelligence artificielle, la nécessité de publier les brevets techniques, ou encore le recul du réchauffement climatique grâce aux énergies renouvelables. À l’origine, l’entreprise californienne TESLA, créée en 2003 et nommée TESLA Motors, était spécialisée dans la construction de voitures électriques sportives. Finalement, c’est le Model S, berline familiale haut de gamme 100 % électrique, qui sera le plus vendu dans le monde en 2015 et 2016. Dernier modèle recensé : le Model 3, commercialisé fin 2018, affichant un prix accessible au grand public. L’ambition d’Elon Musk ? Vendre un million de véhicules par an en 2020 pour démontrer que les voitures électriques concentreront 90 % du marché automobile en 2040 dans les pays développés. Après l’industrie automobile, l’entreprise place ses pions dans le secteur de l’énergie. Et ce, en développant ses propres batteries électriques dans 3 usines, dont 2 aux États-Unis et 1 à Shanghaï, et en rachetant la société Solar City en 2016, spécialisée dans les panneaux photovoltaïques. |
TESLA : sur trois fronts dans l’électrique
La tendance actuelle est de décentraliser la production d’électricité. Comment ? En développant des unités de production autonomes issues de sources renouvelables solaire ou éolienne et des batteries de stockage. Objectif : alimenter villes, industries et habitations individuelles. Dans cette nouvelle configuration, TESLA concentre ses ressources humaines et financières sur 3 activités interconnectées : les bornes de recharge pour véhicules électriques, les systèmes de stockage d’électricité et le photovoltaïque.
☀️ « Les entreprises doivent se saisir de la question du solaire » ☀️
Les bornes de recharge
TESLA étend actuellement son réseau de chargeurs en Amérique du Nord, en Europe et en Asie. En France, des « superchargers » sont développés pour recharger un véhicule électrique à 80 % en 30 minutes.
Le but de ce déploiement massif est d’anticiper la demande de demain, puisque d’après l’Agence internationale de l’énergie (IEA), 40 à 70 millions de véhicules électriques seront en circulation d’ici 2025. De plus, TESLA implémente le concept de Vehicle-to-Grid (V2G) permettant à la flotte de véhicules électriques en circulation de participer à la stabilisation du réseau électrique.
Les systèmes de stockage d’électricité
Sur ce marché, TESLA exploite sa capacité à produire des batteries au lithium-ion pour ses véhicules. Deux offres de batteries stationnaires sont proposées par la société de Palo Alto dont l’une pour les particuliers, le Powerwall (5 kW par unité), et l’autre pour les industriels (50 kW par unité).
Et dans le domaine, la société bat des records. En décembre 2017, en Australie, le plus grand système de stockage d’énergie renouvelable éolienne au monde, d’une puissance de 100 à 129 MW avec batteries au lithium-ion, a été inauguré par Elon Musk.
Le photovoltaïque
Après le stockage, TESLA choisit de se lancer dans la production d’électricité directement sur site. Associée à Panasonic, l’entreprise américaine, par le biais de sa filiale SolarCity, construit ainsi des panneaux photovoltaïques pour les particuliers et industriels. Objectif : proposer une offre complète intégrant panneaux et batteries.
Récemment, en France, un partenariat a été signé entre Tesla et ValEnergies. Il va permettre d’installer une solution de production et de stockage, associant Ellybox, solution d’autoconsommation, et Powerpack, solution de stockage, pour booster l’autonomie énergétique d’un acteur industriel.
⚡️ En quoi consiste l’autoconsommation ? ⚡️
Des réseaux électriques autonomes et interconnectés selon TESLA
Pour le gérant de l’entreprise, l’électricité de demain prendra la forme de micro-réseaux dans lesquels la production et le stockage seront réalisés en autonomie, localement, tout en étant synchronisés avec les réseaux électriques institutionnels.
La production et la fourniture d’équipements liés à la production et au stockage d’énergie renouvelable semble donc être la première pierre posée à l’édifice pour TESLA. La valeur ajoutée des réseaux électriques futurs se trouve davantage dans l’aptitude à mettre en interconnexion ces sources de production décentralisées et de concilier leur utilisation au sein du réseau.
Pour devenir à la fois gestionnaire et exploitant de réseaux électriques, TESLA a annoncé un nouveau projet sur le sol australien. Le « Virtual Power Plant » (VPP) va permettre de créer une centrale électrique renouvelable, regroupant 50 000 foyers australiens équipés de panneaux photovoltaïques de 5kW chacun et de batteries Powerwall. Couplé à une plateforme d’intelligence artificielle, ce réseau va permettre de créer une centrale virtuelle de 250 MW capable de produire, stocker et injecter dans le réseau l’excédent non consommé.
À la pointe de la production et de l’exploitation de l’électricité depuis 15 ans, TESLA s’impose aujourd’hui comme un acteur à suivre dans le secteur de l’énergie. D’abord, du fait de sa capacité à innover en permanence, comme en attestent les projets Demand response et Vehicle-to-Grid. Mais aussi, par sa faculté à s’approprier les technologies en développement, notamment l’intelligence artificielle, pour revoir intégralement la gestion et l’exploitation des réseaux. De quoi chambouler totalement le mix électrique français d’ici 2050 ? À vous de faire vos estimations !
Source image à la Une : Pixabay – Blomst