Le compteur connecté Gazpar continue son déploiement loin des polémiques
Petit frère de Linky, le compteur connecté Gazpar est resté plutôt discret dans la presse. De fait, il continue, sans faire de vague, son déploiement dans les sites raccordés au gaz. Mais à quoi sert-il exactement ? Quand sera-t-il généralisé en France ? Et pourquoi ne génère-t-il pas autant de polémique que Linky ? L’équipe du maGAZine fait le point avec vous sur le nouveau compteur de gaz.
Le compteur connecté Gazpar, qu’est-ce que c’est ?
Impulsé par une directive européenne de 2009 (2009/73/CE), Gazpar est le compteur communicant déployé par GRDF, le distributeur de gaz naturel en France. Boitier orange, il constitue une étape de développement des smart grids, les réseaux intelligents de gaz.
D’une part, ce dernier offre aux ménages raccordés au gaz de consulter au quotidien leur consommation. D’autre part, il leur permet de recevoir une facture plus juste, basée sur leur consommation réelle et non sur une consommation estimée. Enfin, il facilite la vie du distributeur, des fournisseurs et des foyers puisque de nombreuses opérations, telles que la relève, peuvent se faire à distance, sans l’intervention d’un technicien.
A l’avenir, il aura de plus en plus d’importance en matière de transition énergétique, puisque par le biais des Smarts Grids, l’injection de gaz vert devrait être simplifiée.
Un déploiement efficace sur le territoire français
La mise en place de Gazpar a commencé en 2016 et se poursuivra normalement jusqu’en 2022. A terme, tous les foyers français raccordés au gaz, soit 11 millions, bénéficieront de Gazpar. Pour l’instant le déploiement va bon train, puisqu’en mars 2019, GRDF annonçait avoir passé la barre des trois millions de compteurs installés. Un rythme que le gestionnaire souhaite maintenir. Il espère pouvoir franchir le cap des 5 millions d’ici la fin de l’année.
Pour savoir à quelle date Gazpar arrivera dans votre commune, vous pouvez consulter, le site dédié de GRDF.
Gazpar, une arrivée particulièrement tranquille dans les foyers
Si les polémiques font rage autour du compteur communicant Linky déployé par Enedis, gestionnaire du réseau d’électricité en France, elles sont quasiment nulles autour de Gazpar. En effet, comme le fait savoir Edouard Sauvage, le directeur général de GRDF, Gazpar n’est sanctionné que “d’un taux de refus autour de 0,8%, donc un taux extrêmement faible”.
Comment expliquer une telle différence acceptation ? Probablement parce que Gazpar n’utilise pas la technologie CPL sur laquelle se base Linky. Cette technologie est particulièrement remise en cause par les opposants à Linky. Ils la jugent dangereuse pour la santé au vu des ondes émises qui engendreraient des migraines chez des personnes dites “électro-sensibles”. Pour sa part, Gazpar utilise les ondes radio à une fréquence relativement basse une ou deux fois par jour. Dans les deux cas, l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) a fait paraître des études expliquant que les compteurs connectés n’étaient pas nocifs pour la santé.
Dès lors, ce qui pourrait être reproché à Gazpar relèverait de la collecte des données, bien que la CNIL assure être particulièrement vigilante à ce sujet. Or les appareils fonctionnant au gaz sont moins nombreux dans un logement que ceux fonctionnant à l’électricité (téléviseur, ordinateur, réfrigérateur, etc.). En outre, ils donnent donc moins d’informations sur les habitudes de vie du foyer. A cela s’ajoute le fait que seuls 11 millions de ménages bénéficieront de Gazpar contre 35 millions pour Linky. Une proportion moindre qui explique, sans doute, une moindre mobilisation.
Vous souhaitez recevoir une fois par mois un résumé de ce qui a marqué l'actualité du gaz ? Abonnez-vous à la Newsletter du MaGAZine !