Marché du gaz : l’analyse technique de juin 2016

Le marché du gaz en juin 2016

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Durant la totalité du mois de juin, les prix du gaz à terme ont subi une tendance haussière, plusieurs raisons à cela :

• une demande de couverture ;
• des anticipations d’un hiver plus froid que les deux précédents ;
• la hausse de la demande des clients finaux ;
• les hausses régulières des prix du pétrole ;
• la crainte d’un Brexit ;
• des spéculations sur la place TTF et le PEG Nord.

Les day-ahead gaziers ont également fortement augmenté après l’arrêt de livraison de gaz naturel en provenance de Norvège. Cela n’a duré qu’une semaine, le retour du gaz norvégien exporté vers la France poussant les day-ahead à la baisse, sur le PEG Nord comme sur le TRS… avant une nouvelle augmentation suite à la réduction des livraisons en provenance de Norvège et à la réduction de la production de gaz issu de Groningue (Pays-Bas).

Enfin, les prix du GNL, boostés par une demande asiatique enfin en hausse après des mois d’accalmie, sont repartis à la hausse au début du mois de juin.

Certains drivers du prix du gaz

Le prix du pétrole

Volatilité notable pour le prix du Brent en ce mois de juin.

Les éléments qui ont accompagné l’augmentation des prix du Brent :

• la lenteur du retour à l’extraction après les incendies en Alberta ;
• une baisse moins forte que prévue des stocks de brut aux États-Unis ;
• la poursuite des violences au Nigeria, pays dans lequel les rebelles menacent de stopper la production de pétrole, et attaquent même les installations.

Les éléments qui ont accompagné la baisse des prix du Brent :

• l’ouverture et l’échec des négociations entre le gouvernement du Nigeria et les "vengeurs du Delta" ;
• la crainte d’un Brexit…
• … sa concrétisation le 23 juin.

Le taux de change EUR/USD

Les terribles effets du Brexit… la décision prise par le peuple anglais de quitter l’Union européenne a impacté les prix du gaz naturel et ceux du Brent. C’est aussi le cas du taux de change euro/dollar. En juin, le taux de change euro/dollar avait pourtant commencé par jouer les montagnes russes :

• D’abord, l’euro a baissé face au dollar, à cause des déclarations et des prévisions économiques de la Banque centrale européenne (BCE) peu réjouissantes, d’un chômage européen resté élevé en avril (plus de 10 %) et de prix à la consommation toujours en baisse le mois suivant.
• La monnaie unique européenne s’est ensuite reprise, en atteignant même son niveau le plus haut depuis près d’un mois (à 1,1395 dollar). La raison ? Elle est multiple : le faible niveau des créations d’emplois en mai aux États-Unis, les propos pour le moins prudents de la présidente de la FED au sujet de l’économie américaine, la décision de la Réserve fédérale américaine de s’abstenir de relever ses taux directeurs, et la révision à la baisse de la croissance américaine pour 2016.
• Après cette période baisse/hausse, l’euro a subi les conséquences du Brexit. La monnaie unique a chuté de près de 4,5 % face au dollar en l’espace d’une semaine, à cause notamment du flou qui entoure le processus de sortie du Royaume-Uni de l’UE, qui impacte fortement la solidité économique de l’Union européenne… et freine la confiance des investisseurs !

Les températures

Contrairement à ce que l’on attend généralement pour ce mois, juin s’est avéré assez froid : le mercure a rarement dépassé les normales saisonnières, s’en tenant même plutôt éloigné. Températures timides et pluies régulières donc pour les premières journées d’été… Mais réjouissez-vous, soleil et chaleur sont attendus en juillet !