Marché du gaz : l’analyse technique de mai 2016
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Le marché du gaz en mai 2016
La première semaine du mois de mai a été à l’image du début de l’année sur le marché du gaz naturel français, c’est à dire baissière. Le GNL bon marché, qui afflue en Europe, et la surabondance de l’offre sont les principaux responsables de cette baisse des prix.
Après un léger repli des prix du pétrole début mai, expliquant aussi en partie la baisse des prix du gaz observée sur cette même période, le baril de Brent est reparti à la hausse. Cette augmentation des prix de l’or noir a directement impacté les prix du gaz à la hausse. Le renforcement du dollar tout au long du mois de mai n’est pas non plus étranger à cette tendance haussière.
Globalement, le mois de mai aura été haussier sur le marché du gaz naturel français, hormis sur le troisième quart du mois, où les prix au niveau de la zone TRS sont légèrement redescendus alors que ceux au Nord continuaient leur hausse (impactant ainsi le différentiel nord-sud à la hausse).
Certains drivers du prix du gaz
Le prix du pétrole
Début mai, la progression des stocks de Brut du terminal pétrolier de Cushing aux États-Unis et le déséquilibre important entre une offre abondante et une demande en nette baisse ont tiré les prix du Brent à la baisse. Cette phase baissière n’aura été que de courte durée et le prix du baril de Brent est ensuite reparti à la hausse.
Les événements majeurs expliquant cette remontée des prix du pétrole sont :
- la diminution des stocks pétroliers aux US ;
- de multiples sabotages d'infrastructures pétrolières au Nigéria, dont un important oléoduc, "le Bonny Light" ;
- les incendies en Alberta (Canada) qui ont contraint le pays à stopper l’exploitation de sables bitumeux (pétrole brut lourd), ce qui équivaut à une baisse de 1,6 millions de barils par jour ;
- les conflits en Libye et la désorganisation du Vénézuela ont aussi été des facteurs importants de cette évolution du marché.
Phénomène majeur du mois de mai, une réunion avec les pays membres de l'OPEP s'est tenue à Vienne pour constater que le marché du Brent était bien reparti. Cela est dû aux pays hors OPEP qui ont réduit considérablement leurs activités pour réduire les stocks. Fin mai, les prix ont frôlé la barre des 50$, du jamais vu depuis 6 mois !
Le taux de change EUR/USD
Un mois difficile pour la monnaie unique… Entre les mauvaises nouvelles du côté du vieux continent et les belles perspectives côté américain, difficile pour l’euro de tirer son épingle du jeu :
Côté européen :
- Des données décevantes sur l'activité industrielle en zone euro.
- Une inquiétude sur l'impact que pourrait avoir un Brexit (sortie de la Grande-Bretagne de l’Union européenne) sur l’économie européenne.
Côté américain :
- Un rebond plus fort que prévu des ventes au détail et de la consommation aux États-Unis.
- L’annonce par la Présidente de la FED, Janet Yellen, qu’une hausse des taux d'intérêt serait envisageable dans les mois à venir.
- Le PIB américain a progressé de 0,8 % sur le 1er trimestre 2016 contre 0,5 % en première estimation.
Résultat : l'euro a continué de souffrir en mai et peine à se stabiliser.
Les températures
Le début du mois de mai a vu quelques belles journées. Le reste du mois, quant à lui, a été fluctuant aussi bien au niveau des températures - toujours en dessous des normales de saison - que du temps. Si l’ouest a été plutôt épargné, le reste du pays a connu des précipitations régulières bien qu’assez peu conséquentes. À l’image de l’instabilité du mois de mai, le mois de juin devrait voir des températures fluctuantes, toutefois proches des normales saisonnières.