Marché du gaz : l’analyse technique de mars 2016

Comme chaque deuxième semaine du mois, le maGAZine vous propose son analyse technique du marché du mois précédent. Inscrivez-vous à notre newsletter pour être certain de n'en louper aucune !

Sommaire

Le marché du gaz en mars 2016

Début mars a été marqué par une hausse des prix, particulièrement importante dans le Sud en raison d’un goulot d'étranglement dans le transport sud-est cette semaine. Le niveau des stocks de gaz historiquement très élevé en France et en Europe n’aura pas suffit à compenser cette augmentation des prix. Les semaines qui ont suivi ont, elles, été majoritairement baissières avec un niveau de stock élevé, une offre abondante et une demande qui peine à l'absorber. L’augmentation des prix du baril de Brent n’aura pas freiné cette tendance.

Certains drivers du prix du gaz

Le prix du pétrole La tendance était haussière sur les cours du pétrole tout au long du mois de mars. Le prix du baril de Brent passe ainsi de $36,81 en fin de séance le 1er mars à $39,60 le 31, soit une augmentation de près de 7,6 %.

Cette hausse a été alimentée en début de mois par l’annonce d’une réunion prévue pour mi-avril entre plusieurs membres de l'OPEP (dont l'Arabie Saoudite et la Russie) et certains membres hors de l'OPEP. Son but ? Aboutir à un gel global de la production de pétrole à court terme pour faire remonter le prix du baril de pétrole. Les autres phénomènes marquants du début de mois qui ont contribué à cette hausse :

  • En Irak, un oléoduc transportant du pétrole provenant du Kurdistan était à l'arrêt jusqu'à la mi-mars provoquant une réduction de 600 000 barils par jours.
  • Une production des pays hors OPEP a diminué plus que prévu, à environ 750 000 barils par jour, soit une baisse supplémentaire de 20 % par rapport aux estimations.
  • La société américaine de services pétroliers Baker Hugues a annoncé une réduction de 20 % de ses puits de forage aux États-Unis.
  • Les stocks d'essence des États-Unis ont chuté de 4,5 millions de barils pour atteindre 250,5 millions. Une chute sans précédent depuis avril 2014 puisque les analystes prévoyaient un recul de 1,4 million.

Pour la première fois depuis le début de l'année, les prix du baril ont dépassé la barrière des 40$ en mars (même s’ils ont clôturé le mois légèrement en dessous).

Le taux de change EUR/USD

Mars était sous le signe de la croissance pour le couple EUR/USD. L’euro clôture avec une hausse de 5 % sur le mois en passant de 1,0846 à 1,1389.

La baisse de trois centimes du salaire horaire moyen américain est l’un des éléments déclencheurs de cette hausse. L’annonce de la BCE d'une réduction de ses trois taux directeurs, l’augmentation de ses achats de dettes sur les marchés et les nouveaux financements aux banques est ensuite venue accentuer cet effet haussier.

La décision de la Fed de maintenir ses taux inchangés aura, elle aussi, bénéficié à la monnaie unique. Le dollar est d’ailleurs retombé à un plus bas en trois semaines courant mars.

L'euro a stoppé sa progression en fin de mois en raison d'une semaine écourtée par le week-end pascal et les attentats à Bruxelles qui ont fragilisé la monnaie unique.

Les températures

À l’image du mois de février, mars était placé sous le signe de la fraîcheur. Les températures ont parfois flirté avec les normales de saison, mais se sont globalement maintenues en dessous. Mars n’a pas dérogé à l’adage : les giboulées étaient de la partie. Avril, lui, s’annonce beau et ponctué de journées aux températures supérieures aux normales saisonnières.