Le b.a.-ba de l’efficacité énergétique
Consommer moins en maîtrisant mieux les différentes énergies, c’est possible et c’est le défi posé par l’efficacité énergétique, concept qui s’impose aujourd’hui aux foyers, aux entreprises, aux industries comme aux fournisseurs. Mais concrètement, que signifie cette jolie notion ?
Qu’est-ce que l’efficacité énergétique ?
C’est le rapport entre l’énergie utilisée pour faire fonctionner un équipement (comme une chaudière gaz ou une pompe à chaleur) et l’énergie consommée. Cette dernière est souvent supérieure du fait de pertes, que le concept d’efficacité énergétique tend à réduire. Cela permet, à terme, d’optimiser la consommation et donc de réduire les factures.
Efficacité énergétique passive et active
Il existe deux grands types d’efficacité énergétique :
- L’efficacité énergétique passive concerne l’isolation, les équipements de chauffage et la ventilation.
- L’efficacité énergétique active se rapporte, elle, à la régulation, à la gestion de l’énergie et à la gestion technique du bâtiment (GTB).
C’est la combinaison de ces deux efficacités qui révèle la performance énergétique globale d’un bâtiment.
L’efficacité énergétique en France
Le concept d’efficacité énergétique a émergé, en France, au début des années 1970. Conjointement à l’Allemagne, elle a mené depuis diverses politiques de promotion du "consommer mieux et moins", en particulier en ce qui concerne les secteurs du bâtiment, de l’industrie et des transports. En avril dernier, la France a soumis à la Commission européenne son "plan d’action d’efficacité énergétique". Objectif : atteindre une amélioration de 20 % de l’efficacité énergétique de l’Union européenne d’ici 2020.
Petits conseils pour consommer moins...
... dans son entreprise
Selon une enquête réalisée par la filière éco-électrique, les bâtiments français dépensent 13 à 20 milliards d’euros par an pour une énergie qui ne sert à personne. Pour lutter contre cela, les PME peuvent faire appel à leur CCI pour réaliser une évaluation de leur efficacité énergétique et trouver des pistes d’amélioration et de réduction des coûts.Concernant les grandes entreprises, la donne a changé : elles doivent désormais réaliser un audit énergétique de leurs installations avant le 5 décembre 2015. Celui-ci doit aboutir à un ensemble de préconisations pour garantir une efficacité durable.
... dans sa copropriété, son foyer
En France, six logements sur dix ont été construits avant 1974, année de la première loi sur la réglementation thermique. De nombreux bâtiments sont donc encore trop énergivores. Que l’on soit en habitat individuel ou en copropriété, il est alors nécessaire de procéder à une véritable rénovation énergétique : étanchéité à l’air, isolation, remplacement des fenêtres, installation de système de chauffage à haut rendement, changement de la ventilation... D’autant que de tels travaux valorisent les biens immobiliers et que le retour sur investissement s’avère très rapide. C’est une évidence : la facture s’allège considérablement lorsque l’on consomme mieux.
Efficacité énergétique et fournisseurs d’énergie
Enfin, les fournisseurs d’énergie (électricité, gaz, chaleur, froid...) sont incités par le gouvernement à une meilleure maîtrise de la demande énergétique, via les CEE (certificats d’économies d’énergie). Dédiés à la rénovation et aux investissements en faveur de la réduction des consommations, ils peuvent être combinés à des dispositifs comme les Smart grids, qui permettent de consommer plus intelligemment. Ainsi, ces différents leviers permettent de consommer moins et mieux. Un système gagnant-gagnant : pour les fournisseurs d’une part et in fine, pour les utilisateurs.
Source de l'image à la Une : www.passiv.de