Le stockage du gaz en aquifère : comment ça fonctionne ?

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Il existe cinq techniques pour stocker du gaz naturel : en cavité saline, en gisement épuisé ou déplété, en cavités minées revêtues, sous forme de GNL et en nappe aquifère. Cette dernière méthode remporte tous les suffrages en France : on ne dénombre pas moins de 13 sites de stockage aquifère ! Comment est-ce que cela fonctionne ? Le MaGAZine vous explique tout.

Une solution naturelle pour le gaz… naturel

Le stockage en nappe aquifère consiste à reproduire plus ou moins ce qui existe dans la nature. Il s’agit en effet de reconstituer l’équivalent géologique d’un gisement naturel, en injectant le gaz dans une couche souterraine de roche - en général perméable et poreuse - qui contenait de l’eau à l’origine, sans modification de l’architecture souterraine. Celle-ci est recouverte d’une couche imperméable afin de former une couverture étanche et d’assurer le confinement du gaz sous terre. Un stockage en nappe aquifère a, la plupart du temps, une forme de dôme. Il contient une part de gaz dite “coussin”, qui reste stockée de façon perpétuelle.

Cette méthode repose sur l’utilisation de puits d’exploitation. En période de stockage, ils sont chargés d’injecter le gaz, qui prend la place d’une partie de l’eau, chassée en périphérie du réservoir. À l’inverse, en cas de déstockage, ils soutirent le gaz naturel et l’eau reprend sa place. Ces opérations sont réalisées par “campagne”, selon de longues périodes au cours desquelles les inversions de sens sont rares (par définition, injection de gaz naturel en été, soutirage de gaz naturel pendant l’hiver), et les débits constants.

Avantages et inconvénients du stockage aquifère

Si le stockage en nappe aquifère est aussi répandu en France - 13 sites utilisent cette technologie - ce n’est pas pour rien. Son principal avantage ? Il permet le développement de stockage de gaz dans des lieux où les réservoirs d’hydrocarbures ne sont ni facilement accessibles, ni adaptés au stockage de gaz naturel. Les coûts d’exploitation sont par ailleurs plus faibles qu’un stockage en cavité saline, lequel doit faire face à un environnement - des cristaux de chlorure de sodium - corrosif.

Cette solution présente néanmoins deux inconvénients. Tout d’abord, elle nécessite un volume de “gaz coussin” assez important. Ensuite, le maintien de l’intégrité de l’interface gaz/eau limite la souplesse de fonctionnement !

Le stockage en nappe aquifère constitue une solution de qualité pour le stockage du gaz, qui s’appuie sur la nature pour trouver toute son efficacité. Après tout, dans “gaz naturel”, il y a… naturel !

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Source de l'image à la Une : Flickr (Thomas Rousing)