Un premier navire avitaillé en GNL au Havre

Le GNL, quel avantage ?

L’utilisation du gaz naturel liquéfié dans le secteur maritime n’est pas une lubie environnementaliste. Il s’agit, au contraire, d’une réelle nécessité pour la préservation de la qualité des eaux et de la santé mondiale : selon une étude réalisée en 2015 par l’université de Rostock et le centre de recherche sur l’environnement allemand Helmholtz Zentrum Muniches, les gaz d’échappement des cargos (qui utilisent principalement pour carburant un fioul lourd, qui émet de grandes quantités de particules fines, d’oxydes d’azote et d’oxydes de soufre) seraient responsables de nombreuses maladies pulmonaires et cardiovasculaires graves. Au point de provoquer 60 000 décès prématurés par an dans l’Union européenne.

C’est là que le GNL - un gaz naturel refroidi à -161 °C, ni corrosif, ni toxique, qui se transforme en un liquide clair, incolore et inodore - intervient. Avec moins d’émissions et de polluants que le charbon ou l’essence, il s’agit du plus propre des combustibles fossiles pour le secteur maritime !

Une première au Havre

Début mai, un premier avitaillement - la procédure consistant à préparer et fournir, entre autres, carburants et fournitures nécessaires au fonctionnement des moyens de transport maritimes - a été réalisé au port du Havre, en Normandie. C’est le paquebot AidaPrima qui en a bénéficié, après plus de deux années d’étude -, qui ont fait du port du Havre l’un des premiers à autoriser les opérations d’avitaillement en GNL.

"La convention internationale Marpol impose aux navires marchands une réduction des rejets d’oxyde de soufre dans la zone Manche-Mer du Nord, dont le seuil ne doit pas dépasser 0,1 % depuis le 1^er janvier 2015" expliquait Nicolas Chervy fin avril dans le journal Paris Normandie. À ce titre, le GNL paraît être une solution d’avenir à court et moyen terme !

D’autres ports français proposeront-ils bientôt des moyens d’avitaillement en GNL ? À suivre !

Source de l'image à la Une : Flickr (kees torn)