La CRE accueille son nouveau président : Jean-François Carenco
C'est maintenant officiel : confirmant un bruit qui courait depuis quelques semaines, Jean-François Carenco a été nommé président de la Commission de régulation de l'énergie (CRE). L'ancien préfet d'Île-de-France remplace à ce poste Philippe de Ladoucette, en poste depuis 2006. Son objectif ? Promouvoir les énergies renouvelables.
✢ Quel est le rôle de la CRE ✢
Un nouveau président pour la CRE
Journal officiel du 17 février 2017. Jean-François Carenco est nommé à la présidence de la Commission de régulation de l'énergie (CRE). La nouvelle n’en est pas vraiment une, le Président de la République ayant, dès la fin du mois de janvier, exprimé le souhait de nommer l'ancien directeur de cabinet de Jean-Louis Borloo – également ancien préfet du Rhône et préfet d'Île-de-France – au ministère de l'Écologie, du Développement durable et de l'Énergie à ce poste hautement stratégique pour la politique énergétique nationale. L'intéressé avait démissionné le 15 février de son poste de haut fonctionnaire et représentant de l'État dans Paris et sa région. Il l'occupait depuis mars 2015.
La présidence de la CRE soumise aux assemblées
Jean-François Carenco, 64 ans, prendra ses fonctions prochainement, en remplacement de Philippe de Ladoucette. Le mandat de ce dernier était arrivé à échéance au début du mois de février. Dernière formalité ? Obtenir l'approbation des deux assemblées : le Sénat et l'Assemblée nationale. La nomination de Jean-François Carenco ayant déjà été approuvée à l'unanimité par la commission des affaires économiques de l'Assemblée nationale et par une large majorité des membres de la même commission au sein du Sénat.
Objectif n°1 : le développement des énergies renouvelables
Philippe de Ladoucette quitte la CRE 11 ans après y être entré. On retiendra de ses deux mandats plusieurs orientations et prises de position :
- un renforcement de l'économie de concurrence ;
- la participation à la construction du marché européen de l’énergie au travers des réseaux ;
- les différentes évolutions de la Contribution au service public du Gaz (CSPG) ;
- l'accompagnement de la loi Nome, comprenant notamment le maintien des tarifs réglementés de vente pour les plus petits consommateurs et la suppression progressive des tarifs réglementés pour les gros consommateurs…
✢ Rappel : voici le positionnement de François Fillon et Benoît Hamon, représentant respectivement la droite et le centre, et la gauche ✢
Jean-François Carenco s'apprête donc à reprendre les dossiers courants de la CRE, comme la fixation de certains tarifs intégrés pour le gaz naturel et l'électricité, ainsi que l'harmonisation des politiques européennes énergétiques. Le haut fonctionnaire devrait en tout cas être opérationnel rapidement : lorsqu'il était directeur de cabinet de Jean-Louis Borloo, entre 2008 et 2010, il avait activement contribué à la réussite du Grenelle de l'environnement. Autre point fort du nouveau président de la CRE : il sera, selon plusieurs parlementaires, légitime pour négocier avec la Commission européenne, le Gouvernement et les fournisseurs historiques d’énergie (EDF et Engie). Il a en tout cas déjà fait part de ses principales objectifs : le développement des énergies renouvelables – qu'il espère voir « triompher » dans les prochaines années – et la fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim, dont il estime que le pays « n'a plus besoin aujourd'hui ».
Le premier gros dossier de Jean-François Carenco ? L'avenir du tarif réglementé du gaz naturel, pour lequel le Conseil d’État rendra prochainement un avis. Affaire à suivre.
Source de l'image à la Une : Flickr (Jacques Paquier)