La Chine, leader mondial des investisseurs dans les énergies renouvelables
Début janvier, la Chine a montré au reste du monde qu'elle avait l’ambition de se positionner en leader dans le domaine des investissements dans les énergies renouvelables. Elle a présenté un plan quinquennal visant à développer ces « énergies vertes » sur son territoire : 9,597 millions de km2, pour 1,4 milliard d'habitants ! Quelles mesures composent ce plan ? Que faut-il en retenir ? Quel est l'objectif du gouvernement chinois ? Le maGAZine vous dit tout !
La Chine, premier investisseur dans les énergies renouvelables
La Chine, future championne des énergies renouvelables ? Il est bon de rappeler que… c'est déjà le cas ! Dès 2015, l'Empire du Milieu a en effet pris la tête des pays qui investissent le plus dans ce type d'énergie, avec 17 % des investissements mondiaux. Cela représente la bagatelle de 97 milliards d’euros !La concurrence – bien que le mot soit un peu ambitieux – en matière d'investissement dans les énergies renouvelables, se trouve encore loin derrière : les investissements des États-Unis représentent à peine le tiers de l’enveloppe chinoise.Résultat ? La Chine est depuis l'an dernier le premier producteur d’énergie solaire. Et ce n'est qu'un début, tant les investissements semblent être appelés à se diversifier. Le pays a répondu fortement à un triple enjeu :
- Financier : avec le besoin de répondre aux demandes des industriels ;
- Régalien : avec le besoin de satisfaire les demandes de la population (pour rappel 1,4 milliards d'habitants !) ;
- Santé publique : avec le besoin de faire baisser la pollution dans un pays qui connaît un nombre colossal de jours de dépassement des seuils autorisés et qui voit ses dépenses de santé augmenter à mesure que les habitants tombent – parfois gravement – malades à cause des particules fines.
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L’objectif : mettre fin à la toute-puissance du charbon
La Chine, à travers son plan quinquennal d'investissement en faveur des énergies renouvelables, espère donc consolider son rôle de premier plan en la matière. Son principal objectif ? S'affranchir durablement du charbon. Le charbon représente en effet 64 % des apports énergétiques locaux. C'est une ressource présente en abondance dans le sol chinois, au point d'assurer au pays une certaine indépendance énergétique. Sauf que son niveau de pollution amène la Chine à revoir ses plans et ses habitudes.Ainsi, le plan présenté vise à faire passer la part du charbon dans le mix énergétique à moins de 58 %, dès 2020. Pour cela, 341 milliards d’euros seront débloqués dans les prochaines semaines. Ils ont pour but de développer de nouvelles sources d'énergies renouvelables dans la durée. Un budget important, mais qui devra aussi permettre à l'économie et à l'industrie chinoise de se moderniser : actuellement, le secteur du charbon emploie de nombreuses personnes, qui seront amenées à changer d'emploi. Le gouvernement prévoit ainsi la création de 13 millions d'emplois qualifiés, soutenue par un plan de formation des travailleurs.
La Chine a encore du chemin à parcourir pour améliorer la qualité de son air, mais le plan qu’elle propose est encourageant. Tout comme l’avait été le comportement du gouvernement chinois lors de la COP 22 lorsqu’il avait réitéré son engagement en faveur d'une « économie bas carbone ».
Source de l'image à la Une : Pixabay / Nyochi