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Mi-juin, la CRE (Commission de régulation de l’énergie) publiait un rapport consacré aux interconnexions électriques et gazières en France. Voici l’essentiel de ce qu’il faut retenir des pages consacrées au gaz naturel dans cette étude !
L’interconnexion, une façon de sécuriser l’approvisionnement
Petit rappel préliminaire : la CRE est un organisme indépendant très important sur le marché de l’énergie en France, qui a pour mission de vérifier le bon fonctionnement des marchés de l’électricité et du gaz naturel. C’est à ce titre qu’elle s’est intéressée aux interconnexions électriques et gazières dans l’Hexagone.Mais qu’est-ce qu’une interconnexion ? Il s’agit, pour un réseau national, de se connecter à ceux des pays voisins. Selon la CRE, l’interconnexion permet "une assistance mutuelle en cas de défaillance et une complémentarité de la demande et des parcs de production ; ce foisonnement renforce la sécurité d’approvisionnement".
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Des interconnexions "essentielles au développement du marché intérieur"
Il s’agit d’ailleurs, selon le collège de la CRE, d’un sujet capital : "Les interconnexions sont essentielles au développement du marché intérieur de l’énergie : en permettant les échanges entre les États membres, en diversifiant les sources d’approvisionnement, elles permettent d’optimiser le coût de l’énergie pour le consommateur final et de renforcer la sécurité d’approvisionnement de l’Europe."
Une utilisation des interconnexions en amélioration
Que nous apprend ce rapport de la CRE ? Plusieurs enseignements sont à dégager :
- Les gestionnaires de réseaux de transport français ont investi en dix ans quelque 3 milliards d’euros, aussi bien pour améliorer le réseau en lui-même que les interconnexions transfrontalières.
- En 2015, les capacités fermes d’entrée et de sortie étaient de 3 585 GWh/j et 658 GWh/j, contre 2 345 GWh/j et 304 GWh/j voilà 10 ans. Cela représente une hausse de 52 % en entrée et de… 116 % en sortie !
- La CRE estime que le marché français est "bien interconnecté" avec le reste de l’Europe. Un bémol toutefois : les capacités d’interconnexion avec l’Allemagne ont diminué.
- De nouvelles interconnexions ont été mises en place en 2015, que ce soit avec l’Espagne (à Pirineos, uniquement dans le sens Espagne > France) ou avec la Belgique (à Alveringem, avec pour objectif de "renforcer la contribution du GNL dans l’approvisionnement de l’Europe du Nord-Ouest et la sécurité d’approvisionnement").
- Le niveau des investissements réalisés en France - s’agissant notamment des interconnexions - offre au marché national une grande capacité de résilience aux différentes crises d’approvisionnement envisageables".
Vous souhaitez lire l’intégralité du rapport "Les interconnexions électriques et gazières en France, Un outil au service de la construction d’un marché européen intégré" ? Cliquez ici ! Source de l'image à la Une : cre.fr