Marché du gaz : l’analyse technique d’octobre 2017
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Le marché du gaz en septembre 2017
Début octobre, les prix de la zone TRS ont été fortement impactés par la confirmation de l'arrêt pour maintenance de la centrale nucléaire de Tricastin. Le redémarrage de la centrale est désormais prévu pour le 13 novembre, contre la mi-octobre initialement. Une hausse de la consommation de gaz pour la production d'électricité, issue notamment des centrales à gaz à cycle combiné, est ainsi attendue au début de l'hiver. Conséquence ? L’écart TRS Day Ahead / PEG Nord Day Ahead est ainsi monté à près de 8 €/MWh sur le Day Ahead et le Month Ahead.Heureusement, des livraisons de GNL, notamment à Fos-sur-Mer, ont contribué à détendre les prix à court terme. Ajoutez à cela une hausse des températures et une faible demande, et vous revenez à la normale : en fin de semaine 41, les cours du gaz naturel correspondaient à ceux de la semaine précédente. Fin octobre, la situation des centrales nucléaires françaises s'est également améliorée, avec une augmentation prévue de la production d'électricité, ce qui a détendu les prix de marché du gaz naturel.Sur le long terme, en revanche, hausse notable : les cours du GNL sur les marchés asiatiques et du Moyen-Orient ont rendu peu prévisibles les arrivées massives de GNL en Europe. La hausse des marchés pétroliers a par ailleurs impacté les échéances 2018 et 2019, de nombreux contrats étant toujours indexés sur le pétrole. À suivre !Un point de vigilance, enfin, sur la zone Sud TRS : si, à court terme, des bateaux de GNL sont encore prévus à Fos-sur-Mer, les livraisons vont très probablement se détourner vers l'Asie cet hiver. La demande est en forte hausse et les prix de marché élevés !
◆ Le stockage du GNL : comment ça fonctionne ? ◆
Certains drivers du prix du gaz
Le prix du pétrole
Une courte semaine de baisse, puis une hausse continue qui a abouti à un record. C'est ainsi que l'on pourrait résumer le mois d'octobre sur le marché du pétrole. La raison de la baisse initiale ? La reprise de la production de Brent aux États-Unis. Mais celle-ci n'a rien pu faire contre les effets de la nouvelle tempête, Nate, qui s'est présentée au large des côtes américaines.Le cours du pétrole s'est ainsi envolé, poussé également par le discours de Trump sur le nucléaire iranien, la baisse des exportations par l'Arabie Saoudite et les prévisions de demande en hausse, la prise de contrôle par les forces irakiennes du siège du gouvernorat de Kirkouk – une province riche en brut, que se disputent historiquement Bagdad et la région autonome du Kurdistan –, puis la baisse des stocks américains. Ajoutez à cela, fin octobre, l'annonce faite par plusieurs grands producteurs de leur volonté de limiter leur offre, et la baisse du nombre de puits en exploitation aux États-Unis, et vous obtenez une situation inédite : le baril a atteint fin octobre son record depuis février !
◆ Comprendre les principaux drivers du prix du gaz ◆
Le taux de change EUR/USD
L'actualité a été chargée en Europe en ce mois d'octobre 2017. La situation et les heurts en Catalogne, avec le vote en faveur de l'indépendance de la région, contesté par le pouvoir central et les incertitudes politiques au Royaume-Uni, ont largement impacté la monnaie unique. L'euro s'est ainsi déprécié dès la semaine 40.La semaine suivante, les tensions s'étant apaisées (et la BCE ayant multiplié les déclarations pour rassurer les acteurs économiques), la baisse de l'euro s'est ralentie… pour reprendre de plus belle en semaine 42. Il faut dire que le résultat décevant obtenu par Angela Merkel lors des élections en Allemagne et les nouvelles tensions en Espagne n'ont fait que pénaliser la monnaie unique par rapport au dollar. D'autant plus que fin octobre, les responsables de la BCE ont annoncé leur accord pour prolonger de neuf mois le programme de rachat d'actifs tout en réduisant les volumes…
◆ L'impact de la température sur le prix du gaz ◆
Les températures
Le mois d'octobre est le premier de l'automne. Les températures sont supposées descendre, les vents souffler, et les écharpes ressortir de nos placards. Et pourtant ! Presque tout le mois, elles ont été supérieures aux normales saisonnières. Il n'y a que durant la semaine 40 qu'elles ont été basses. La consommation nationale gazière s'en est d'ailleurs ressentie avec une augmentation de 400 % par rapport au début du mois !En dehors de ces quelques jours, il faisait un temps à éteindre les chaudières : des valeurs enregistrées supérieures de près de 6 °C aux normales en milieu de semaine 42, du soleil et des pluies rares… Une bonne nouvelle finalement pour les niveaux des stocks : ils ont été jugés suffisants par les représentants de la DGEC lors du congrès Gazélec. De quoi aborder sereinement l'hiver gazier ? Réponse en novembre, alors que les températures sont cette fois annoncées à la baisse !